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Les odeurs, sentir avec notre nez...

ATELIER D’ÉCRITURE/ ODEURS Espace 126 / SAINT-HERBLAIN.

Nous sommes  un lundi de mi  octobre, l’atelier d’écriture à l’espace 126 de Saint-Herblain accueille un stagiaire Reda qui s’est prêté avec enthousiasme au jeu de l’écriture et des odeurs en notre compagnie.

Pour notre cinquième  séance d’atelier d’écriture, nous avons fixé des instants odorants.

À l’aide de  notre imaginaire,  de notre madeleine de Proust, d’un loto des odeurs et de deux parfums

Écrivons et surtout sentons maintenant !

ODEURS DE L’ENFANCE : MADELEINES DE PROUST

Les livres sont très vieux, tellement qu’ils sentent la vieillerie.

Les meubles très grands et très gros sentent toujours le parfum.

La voiture sentait le feu quand j’étais en Algérie

L’odeur de la campagne était imposante

Reda

Chaque fois que je perçois cette odeur,

La cour d’école de mon enfance et ses grands arbres majestueux réapparaissent.

Je ferme les yeux et je hume ce parfum doux et agréable.

Je les cherche du regard …

Oui, ce sont bien des tilleuls !

Annick

UNE JOURNÉE ODORANTE

Le matin quand il fait froid, l’odeur des roses monte dans mes narines.

Le chocolat quand mon Papa me faisait mon petit déj’

Après 19 heures, les pots d’échappement quand on prend le bus, l’urine.

L’odeur de la nourriture est très forte dans le tram vers 16 heures.

Les voitures sont là, les pots d’échappement sentent  très forts le ciment. On détecte les particules de ciment.

En soirée, après le sport, les gants sentent très fort et le cuir est très doux et les sensations sont fortes.

Reda

Après une toilette de chat, j’enfilais mon pull qui sentait bon le propre. La bonne odeur du pain grillé me faisait déjà saliver. Dans la cuisine, mon bol de chocolat chaud m’attendait et ma mère souriait, son bol de café à la main. Ah ! Les odeurs du petit-déjeuner de mon enfance, quel souvenir !

L’école n’était pas loin. Je m’y rendais à pied et croisais les passants ; un homme empestant le tabac froid, une vieille dame au doux parfum, et même parfois un clochard chancelant. Je m’écartais le plus possible, ne supportant pas cette atroce odeur acide et rance, mélange de vieille urine et de crasse.

La salle de classe sentait bon la craie et l’encre violette. J’adorais ouvrir mon pot de colle blanche pour humer ce bon goût d’amande. Mais je n’aimais pas utiliser ma petite éponge pour effacer mon ardoise. Elle sentait toujours mauvais, enfermée dans sa petite boîte ronde.

A midi, je rentrais déjeuner chez moi. Le lundi, c’était jour de frites à la cantine. L’odeur de friture se répandait dans la cour et parfois, j’enviais mes camarades demi-pensionnaires. Cependant, dès que je franchissais le seuil, le fumet d’un ragoût ou d’un gratin au four me mettait en appétit. Mon envie de frites s’évanouissait alors.

L’après-midi, les heures d’éducation physique me réjouissaient. Certains élèves traînaient dans les vestiaires, pas pressés de se fatiguer. Ils discutaient dans l’odeur humide des douches, des chaussettes sales et des maillots puant la sueur, oubliés sur le banc. 

Le soir, je rentrais directement à la maison. J’attendais le feu pour traverser la seule route passagère. L’odeur des gaz d’échappement me faisait frissonner et je coupais ma respiration. Mon vieux cartable sentait encore bon le cuir. Mes devoirs terminés je pouvais sortir avant la tombée du jour. À côté de chez moi, le chantier désert à cette heure-ci dégageait une bonne odeur de ciment frais. 

Je flânais au parc, respirant à pleins poumons ce subtil parfum montant de la terre, mélange d’humus et de champignons. Je pensais aux prochaines vacances chez mes grands-parents. Quel bonheur de retrouver la bonne odeur de l’étable et du lait tiède dans le seau, celle de la paille fraîche dans la grange et même le crottin de cheval. Chaque soir mon grand-père allumait sa pipe, elle répandait une agréable odeur dans la cuisine. Avant d’aller dormir, ma grand-mère m’embrassait, elle sentait bon l’eau de Cologne.

Annick

DES ODEURS AU HASARD D’UN LOTO, UNE HISTOIRE

Hier soir, je prenais ma douche,

Et comme gel douche, j’ai pris du savon de Marseille

Il sentait l’urine.

À midi, je mangeais des pâtes.

En boisson, j’ai pris de la limonade

Sur le verre, j’ai mis un zeste de citron

Reda

Jardin extraordinaire, bouquet de senteurs étourdissantes, jasmin et magnolia, fruits sucrés, épices, vanille … Les fleurs et les fruits tourbillonnent en une joyeuse farandole … 

Annick

Merci à Annick et Reda pour le partage de leurs textes et à lundi prochain !

Une fois sur deux maintenant.

Cet article a 2 commentaires

  1. Brigitte ANDRIEUX

    Merci à vous tous pour ces beaux textes qui donnent envie d’écrire
    Nous aussi avons avec un groupe d’amis commencé « en ligne » un atelier d’écriture à partir du mois de mars 2020!
    Il dure encore à ce jour.
    On pourra vous envoyer quelques uns de nos textes si vous le souhaitez
    Avec toute mon amitié
    Brigitte de Mérignac (33)

    1. laplumeweb8

      Bonjour Brigitte,

      Ravie d’appendre que les ateliers d’écriture s’adaptent au monde virtuel à Mérignac.
      Une précision, La plume ETC…n’est pas un atelier d’écriture en ligne à l’exception de la période du Confinement.
      Je mets en ligne les textes de mes participants qui m’ont transmis, s’ils le souhaitent, leurs écrits. Je les mets ainsi en valeur et les propose à la lecture de tous.
      Cela permet aussi de faire connaitre mon activité d’animatrice d’ateliers d’écriture en Loire-Atlantique.

      Bonne continuation à votre atelier d’écriture !

      Tonja

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